Traitement d'eau par osmose inverse

Le prix d’un système de traitement d’eau par osmose inverse varie entre 1 000 € et 30 000 € selon la capacité et l’usage industriel.

• Les osmoseurs d’eau professionnels compacts utilisés dans la restauration, les laboratoires ou les petites unités de production affichent un coût compris entre 1 000 € et 5 000 €. Ces appareils produisent de 50 à 500 litres d’eau osmosée par heure et intègrent souvent un préfiltre sédiment, un filtre à charbon actif, et une membrane d’osmose simple.
• Les osmoseurs industriels conçus pour le dessalement d’eau de mer, le traitement d’eau saumâtre ou la production d’eau de process, atteignent des tarifs supérieurs à 25 000 €. Leur débit dépasse plusieurs mètres cubes par heure, et ils sont souvent équipés de pompes haute pression, de tableaux de commande automatiques et de modules de surveillance de la conductivité.

Plusieurs facteurs influencent le coût d’un d’osmoseur inverse :

• Le débit et la pression de service, mesurés en litres par heure.
• La qualité de l’eau d’alimentation, notamment la dureté de l’eau, la conductivité ou l’indice de Langelier (LSI).
• La composition du système de filtration, incluant la pré-filtration, la post-filtration, les filtres à charbon actif et les pompes de surpression.
• Les équipements additionnels comme le système de reminéralisation, les stérilisateurs UV ou les antiscalants utilisés pour prévenir le tartre.

Dans l’industrie, le rendement de filtration et la consommation énergétique liée à la pompe haute pression influencent également le prix global d’exploitation.

Le procédé d’osmose inverse présente plusieurs bénéfices majeurs pour le traitement de l’eau industrielle :

• Élimination des contaminants : il retire jusqu’à 99 % des impuretés dissoutes, y compris les métaux lourds, nitrates, pesticides, PFAS, chlore, bactéries et micro-organismes.
• Production d’une eau stable et contrôlée : la qualité de l’eau reste constante, indépendamment des variations de l’eau d’alimentation.
• Aucune utilisation de produits chimiques : le système repose sur une technologie de filtration physique, sans ajout de réactifs.
• Économie d’eau : les systèmes récents à faible rejet réduisent la production d’eau de rinçage et de saumure.
• Sécurité sanitaire : les membranes TFC certifiées NSF assurent la conformité avec les normes sanitaires et garantissent une eau déchlorée et déminéralisée adaptée à la sécurité alimentaire.
• Polyvalence d’application : l’osmose inverse convient aussi bien au traitement d’eau de process, à la production d’eau potable ou au dessalement d’eau salée.

Le traitement de l’eau par osmose inverse repose sur un principe simple : l’eau est mise sous pression pour traverser une membrane semi-perméable qui retient les impuretés, sels dissous et microparticules. Avant cette étape, l’eau subit une pré-filtration à l’aide d’un filtre à sédiments et d’un filtre à charbon actif, destinés à éliminer le chlore, les particules et les résidus organiques.

La pompe haute pression force ensuite l’eau à passer à travers la membrane osmotique, ne laissant passer que les molécules d’eau pure. Les polluants concentrés sont évacués sous forme d’eau de rejet ou de saumure, tandis que l’eau filtrée peut être soumise à un post-traitement, comme la reminéralisation ou la désinfection UV, afin de garantir une eau stable et exempte de micro-organismes.

Un système industriel d’osmose inverse comprend généralement :

• Un réservoir d’eau d’alimentation et une pompe de surpression ;
• Des filtres multicouches pour la pré-filtration et la déchloration ;
• Une membrane osmotique insérée dans un récipient à pression ;
• Une pompe haute pression garantissant le débit nécessaire à la séparation ;
• Un filtre à cartouche et un filtre finisseur pour protéger la membrane et affiner la purification ;
• Un système de nettoyage de membrane pour éviter le colmatage et l’encrassement biologique ;
• Des instruments de contrôle pour mesurer la conductivité, la pression, et la dureté de l’eau.

Les osmoseurs d’eau se différencient par leur architecture et leur mode d’intégration dans un process de traitement. Selon la configuration du site, le volume à traiter ou les contraintes techniques, plusieurs conceptions existent.

Les stations d’osmose inverse sont présentes dans de nombreux secteurs :

• Industrie agroalimentaire : production d’eau de process, désinfection UV, sécurité alimentaire et élimination des pesticides.
• Industrie pharmaceutique et cosmétique : génération d’eau ultra pure conforme aux normes sanitaires.
• Énergie et industrie lourde : prétraitement de chaudières et production de vapeur avec eau déminéralisée.
• Œnologie et vinification : l’osmoseur inverse pour vin est utilisé pour ajuster la concentration du moût, réduire la teneur en alcool et éliminer certains composés indésirables, tout en préservant les arômes et la stabilité des vins.
• Laboratoires : obtention d’une eau de rinçage exempte de sels dissous.
• Agriculture et horticulture : traitement d’eau saumâtre ou dessalement pour l’irrigation.
• Collectivités et hôpitaux : centrales de traitement et production d’eau potable sécurisée.