Dégrilleur

Le dégrilleur assure une étape essentielle du prétraitement des eaux usées. Sa fonction consiste à retenir les déchets solides avant les phases de dessablage et de dégraissage, afin de protéger les équipements en aval du procédé. Dans une station d’épuration dégrillage, le dégrilleur automatique pour traitement des eaux empêche le passage des matières volumineuses susceptibles d’obstruer les conduites, de bloquer les pompes ou d’endommager les membranes de filtration.

L’action du râteau, associé à un système de raclage motorisé, garantit une séparation liquide-solide régulière et réduit le risque de colmatage partiel. Ce dispositif contribue à la sécurité d’exploitation des ouvrages hydrauliques et à la régularité hydraulique du canal d’admission. Le dégrillage des eaux usées favorise également la valorisation des refus de dégrillage par compostage ou incinération.

👉 Éléments techniques clés :

• Grille ou tamis dimensionné selon l’entrefer (5 à 100 mm)
• Motoréducteur pour entraînement du râteau
• Capteur de niveau pour déclenchement automatique
• Bac de déversement pour évacuation des refus
• Châssis autoportant en acier inoxydable 304L ou 316L

Le dégrillage constitue la première étape de la filière de traitement des eaux domestiques. Placé en entrée de canal, le dégrilleur stationépuration retient les déchets grossiers avant que les effluents ne passent vers les unités de dessablage, puis de dégraissage, avant d’atteindre le bassin biologique. Cette succession d’étapes permet d’obtenir une eau compatible avec les traitements biologiques et physico-chimiques ultérieurs.

Dans une centrale hydroélectrique, le dégrilleur chenal ou dégrilleur pour turbine hydraulique protège les prises d’eau en filtrant les matériaux flottants susceptibles d’endommager les turbines. Le dégrilleur automatique vertical est privilégié pour les installations à fort débit maximal, afin de garantir la continuité hydraulique même en période de crue.

👉 Chaîne de prétraitement type :

Le fonctionnement d’un dégrilleur repose sur un cycle mécanique et hydraulique organisé en quatre étapes : interception, raclage, relevage et déversement. Le fluide chargé traverse une grille ou un tamis perforé placé dans le canal d’eau, où les matières solides sont retenues. Un râteau ou un peigne animé par un motoréducteur assure le système de raclage, collectant les déchets piégés entre les barreaux. Ces refus sont ensuite transportés vers un bac de déversement ou un convoyeur.

Le dégrilleur hydraulique ou mécanique peut être automatique, cyclique ou manuel, selon le type d’installation. Le déclenchement du cycle est souvent commandé par un capteur de niveau, un contacteur cyclique, ou un coffret de commande centralisé. Le dispositif intègre également un limiteur de couple mécanique et un système de sécurité à déverrouillage automatique pour prévenir les surcharges.

👉 Composants principaux :

• Grille ou tamis à fil rond selon le débit d’entrée
• Râteau motorisé et chaîne d’entraînement
• Motoréducteur avec paliers d’entraînement
• Capteur de niveau et coffret de commande
• Bac d’évacuation ou benne de récupération des refus de dégrillage

Un dégrilleur manuel s’adresse aux ouvrages de petite capacité, comme un poste de relevage ou une fosse septique, tandis qu’un dégrilleur automatique convient aux stations d’épuration et aux industries à fort débit d’entrée. Le premier nécessite une intervention humaine pour le nettoyage, alors que le second effectue le dégrillage de façon autonome grâce à un moteur et un capteur de niveau. Le choix dépend du volume d’eau traité, du type d’effluents et du degré d’automatisation recherché.

Le dégrilleur automatique vertical est souvent installé dans les canaux étroits, tandis que le dégrilleur à râteau mécanique ou rotatif équipe les ouvrages béton ou polyester de plus grande dimension.

👉 Éléments à considérer :

• Hauteur et largeur du canal
• Débit maximal admissible
• Type de matières à retenir
• Niveau d’automatisation souhaité

• Conçu pour intercepter les matières en suspension dans l’eau
• Nettoyage souvent automatisé

• Conçu pour les eaux peu chargées
• Risque élevé de colmatage

Le dégrilleur à barreaux est le type le plus courant dans les ouvrages de dégrillage des eaux usées. Il se compose d’une grille verticale ou inclinée constituée de barreaux parallèles en acier inoxydable 304L ou 316L, séparés par un entrefer déterminé selon la taille des déchets à intercepter. Ce système assure la protection des pompes et limite la perte de charge hydraulique dans les canaux. Utilisé dans les stations d’épuration, les ouvrages de prise d’eau ou les réseaux d’eaux pluviales, il offre une grande fiabilité de fonctionnement grâce à sa conception simple.

👉 Avantages techniques :

• Configuration verticale ou inclinée selon l’encombrement du canal
• Faible perte de charge et maintenance simplifiée
• Adapté aux eaux pluviales et aux stations d’épuration
• Matériaux résistants à la corrosion et aux conditions pluvieuses

Le dégrilleur à tambour rotatif fonctionne sur un principe de filtration continue. Il est constitué d’un tambour perforé ou d’un tamis grillagé qui retient les matières solides au passage de l’eau. Ce type d’équipement est utilisé dans les usines d’eau potable, les stations de traitement d’effluents industriels ou les centrales hydroélectriques pour protéger les turbines. Le tambour rotatif assure un criblage fin tout en réduisant le besoin en entretien grâce à un système de lavage automatique intégré.

👉 Caractéristiques principales :

• Tamis perforé ou tamis à fil rond pour différentes granulométries
• Rotation continue assurée par un motoréducteur
• Convient aux débits élevés (jusqu’à 25 000 m³/h)
• Intégration dans les procédés de traitement tertiaire ou quaternaire

Le dégrilleur à vis combine trois fonctions : tamisage, transport et compactage des refus. Il capte les solides via un tamis, puis les élève par une vis de compactage vers un bac de déversement ou une ensacheuse. Ce système réduit le volume des déchets, facilite leur évacuation et limite les opérations de manutention. Utilisé dans les stations d’épuration des eaux usées et les industries agroalimentaires, il offre une solution intégrée et compacte.

👉 Points techniques :

• Vis sans fin entraînée par motoréducteur
• Compactage mécanique pour réduire l’humidité des refus
• Châssis autoportant en polyéthylène haute densité ou inox
• Benne de récupération positionnée en sortie de vis

Le dégrilleur à escalier, ou dégrilleur vertical automatique, utilise une série de gradins mobiles pour remonter les déchets piégés sur la grille. Chaque mouvement successif assure la continuité hydraulique et la rétention mécanique sans interruption du flux. Ce dispositif convient particulièrement aux stations d’épuration de grande capacité et aux environnements industriels à fort débit. Son automatisation complète réduit le risque de colmatage et garantit un fonctionnement régulier même en charge variable.

👉 Atouts techniques :

• Dégrillage automatique vertical à mouvement alternatif
• Adaptation aux forts débits et aux canaux profonds
• Intégration possible d’un capot anti-odeur et d’un système hydraulique d’ouverture
• Compatible avec les installations en génie civil ou en ouvrage béton

Le choix d’un dégrilleur repose sur plusieurs paramètres techniques liés au débit d’entrée, au type d’effluent et à la configuration du canal d’eau. L’entrefer détermine la finesse de la séparation liquide-solide : il varie généralement de 5 à 100 mm selon le niveau de dégrillage souhaité. Le débit maximal, qui peut atteindre 25 000 m³/h, influence directement la dimension du canal, la puissance motrice du motoréducteur (de 0,5 à 3 kW) et la hauteur de rejet.

Un dégrilleur automatique permet d’adapter le cycle de nettoyage au volume hydraulique réel grâce à un capteur de niveau ou un panneau de commande. Le dimensionnement doit également intégrer la hauteur de canal, la largeur disponible et les contraintes d’accès pour la maintenance.

À considérer :

• Conditions hydrauliques et environnementales
• Type de déchets à intercepter
• Fréquence de nettoyage souhaitée
• Niveau d’automatisation requis

Les dégrilleurs sont exposés à des environnements humides et corrosifs. Le choix du matériau influence directement la durabilité du matériel et la résistance à la corrosion. L’acier inoxydable 304L est utilisé pour les applications urbaines standards, tandis que l’inox 316L convient aux effluents agressifs ou à l’eau de mer. Le polyéthylène haute densité (PEHD) offre une alternative légère et non oxydable, tandis que l’acier galvanisé est adapté aux eaux pluviales et aux ouvrages temporaires.

Des dispositifs de protection cathodique par anode sacrificielle ou courant imposé peuvent compléter la protection contre la corrosion électrochimique.

👉Éléments complémentaires :

• Présence d’un capot anti-odeur
• Paliers d’entraînement protégés contre l’humidité
• Traitement de surface pour limiter l’encrassement

Le dégrillage doit être adapté au type d’installation et au débit de fonctionnement. En station d’épuration, un dégrilleur à barreaux ou à escalier garantit la fiabilité du flux hydraulique. Dans les industries, un dégrilleur à vis ou un dégrilleur à tambour rotatif est privilégié pour les effluents chargés et les processus nécessitant un nettoyage automatique. Les eaux pluviales nécessitent des dégrilleurs mécaniques à entrefer large, tandis que les centrales hydroélectriques utilisent des dégrilleurs de chenal pour la protection des turbines.

👉 Paramètres de sélection :

• Type d’effluent (urbain, industriel, pluvial)
  
• Encombrement du site et contraintes de génie civil
  
• Besoin de fonctionnement continu ou intermittent

Le prix d’un dégrilleur se situe généralement entre 1 500 € et 10 000 €, selon le type d’équipement, le débit maximal et le niveau d’automatisation. Les principaux facteurs influençant le coût sont la taille du canal, la finesse de l’entrefer, la puissance du motoréducteur, la matière du châssis (inox ou polyéthylène haute densité) et les dispositifs de sécurité hydraulique. Les coûts indirects concernent l’installation (travaux de génie civil et raccordement électrique), la maintenance et la consommation énergétique. À long terme, un modèle automatique permet de réduire les arrêts d’exploitation et les interventions manuelles, optimisant ainsi la rentabilité du système.

👉 Principaux facteurs de prix :

• Type de dégrilleur : manuel, automatique, à vis, à tambour, à escalier
• Dimensions du canal et hauteur de rejet
• Matériaux de fabrication : inox 304L, inox 316L, PEHD
• Niveau d’automatisation (capteurs, coffret de commande, panneau de contrôle)
• Accessoires : capot anti-odeur, benne de récupération, convoyeur
  

👉 Coûts indirects à anticiper :

• Pose et raccordement électrique
• Entretien préventif (graissage, vérification du motoréducteur)
• Remplacement des pièces d’usure (râteau, chaînes, paliers)
• Consommation énergétique annuelle